Un article de http://www.lemondialdubatiment.com
L’habitat partagé : du Moyen Age à la Loi ALUR
Loin d’être une innovation des temps modernes, l’habitat groupé trouve son origine dans le mode de vie des campagnes d’autrefois, à l’époque où les habitants construisaient leurs logements autour d’une ressource ou d’un lieu partagé comme un puits, un potager, ou une cour. Abandonné peu à peu avec l’ère industrielle, l’habitat groupé a connu un renouveau dans les années 1970, notamment avec le Mouvement de l’Habitat Groupé Autogéré (MHGA). Des groupes d’individus se sont alors constitués avec pour objectif de concevoir ensemble un habitat convivial, solidaire, correspondant à leurs besoins et à leurs modes de vie, réservant une place à des espaces et locaux communs. Des objectifs écologiques se sont souvent greffés à ces projets, dont une centaine aurait vu le jour dans le cadre du MHGA.
Depuis le début des années 2000, on assiste à un regain d’intérêt pour ces projets d’habitat à vocation participative. Ce renouveau a été entériné avec le vote de la loi ALUR en 2014.
Le chapitre VI de la loi ALUR est ainsi dédié à la création de « nouvelles formes d’accès au logement par l’habitat participatif ». Cette loi définit l’habitat participatif comme « une démarche citoyenne qui permet à des personnes physiques de s’associer […] afin de participer à la définition et à la conception de leurs logements et des espaces destinés à un usage commun, de construire ou d’acquérir un ou plusieurs immeubles destinés à leur habitation et, le cas échéant, d’assurer la gestion ultérieure des immeubles construits ou acquis ». La loi modifie également le code de la construction et de l’habitation en précisant que les sociétés d’habitat participatif peuvent se constituer sous deux formes : la coopérative d’habitants et la société d’attribution et d’autopromotion.
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