Un article de Edouard Malsch sur urbanews.fr
Un peu partout à la campagne, en zone périurbaine ou en pleine ville, les techniques de pastoralisme urbain font leur grand retour. Que ce soit au profit d’entreprises privés, de collectivités ou de particuliers, l’entretien des espaces paysagers via des troupeaux de caprins, ovins, équins ou autres bovins semble effectivement faire de plus en plus d’adeptes.
Si le terme de « pastoralisme » renvoie plutôt à une pratique ancestrale et à un mode d’exploitation agricole fondé sur l’élevage extensif, sa « déclinaison contemporaine et urbaine » se manifeste tout d’abord par une modification des pratiques de gestion de l’espace. Il s’agit en effet de privilégier un mode d’entretien durable, contribuant à la préservation de la biodiversité.
On évoque alors une gestion différenciée qui consiste à ne pas appliquer à tous les espaces la même intensité ni la même nature d’intervention. Il a notamment été démontré qu’il était écologiquement non pertinent de tondre systématiquement et régulièrement toutes les surfaces enherbées. Cette tonte systématique conduisant à n’obtenir qu’une même pelouse rase, plutôt banale, très appauvrie en biodiversité, ne développant que peu d’intérêt écologique, et peu utile pour la faune, hormis pour quelques espèces invasives…