Le cahier des charges constitue la synthèse de la démarche de programmation. Il a pour but de définir les objectifs du projet, ainsi que les modalités d’aménagement. Il servira de canevas pour la conception du projet. Il importe de mettre l’accent sur les objectifs (quantitatifs et qualitatifs) et les principes, plutôt que sur les modalités techniques qui doivent être laissées au concepteur. Exprimer les demandes en termes de qualité d’usage plutôt qu’en termes de qualité technique, mais préciser tout de même les aspects techniques incontournables.
On peut distinguer trois démarches liées au cahier des charges :
- la réalisation d’un document de synthèse
- la rédaction du cahier des charges
- la validation du cahier des charges
Le document de synthèse : le document de synthèse, comme son nom l’indique, est une synthèse de l’ensemble des démarches de consultation issues de la phase de programmation. C’est en quelque sorte la mémoire de toutes les propositions réalisées aussi bien par les habitants que par les administrations et les propriétaires. Il peut être structuré sous la forme d’un tableau contenant les éléments suivants : pour chaque thématique, on présentera les propositions des différents acteurs, et le degré de priorité que les acteurs leur attribuent (priorité forte, moyenne ou faible). Puis la direction du projet présentera la liste des arguments qui peuvent être mobilisés en faveur ou en défaveur de l’une ou l’autre proposition, sous l’angle de l’opportunité et de la faisabilité. Finalement, une proposition de mesure peut-être formulée par la direction du projet, en vue du cahier des charges, ainsi qu’une identification des modalités de mise en œuvre et des ressources nécessaires.
Le cahier des charges : le cahier des charges indique les mesure à mettre en œuvre dans le projet d’aménagement. Il se réfère en priorité aux mesures urbanistiques, mais peut aussi contenir des indications en termes de mise en œuvre, par exemple en ce qui concerne le financement des équipements publics, les procédures de concours ou les démarches participatives.
Les éléments suivants peuvent être précisés quant au projet d’aménagement : structure urbaine (axes, centralités, périmètre de construction) ; organisation de la voirie et du stationnement ; mobilité piétonne et deux- roues ; nouvelles surfaces de plancher et répartition ; typologies architecturales et hauteurs ; équipements et services ; types de logements et répartition ; aménagement des espaces publics ; gestion des déchets, de l’eau, du bruit, de l’air, des risques ; gestion énergétique ; biodiversité et espaces verts ; locaux et équipements collectifs ; mobilier urbain, etc.
Les éléments suivants peuvent être indiqués quant aux processus : type de concours (concours d’architecture, concours de paysagisme), type de procédure foncière (Syndicat d’améliorations foncières, procédures de gré à gré), conditions d’accès au foncier (droit d’emption, droits de superficie, servitudes d’usage), modalités de financement des équipements publics (partenariats public-privé, pot commun, etc.), prescriptions en matière d’entretien et de frais de fonctionnement, prescriptions pour les démarches participatives, coût des études, répartition des frais et calendrier etc.
La validation du cahier des charges : une fois le cahier des charges rédigé et pré-validé par les autorités (élus, financeurs), il s’agit dans un premier temps de le soumettre à la consultation des différentes parties prenantes, afin d’expliquer les options prises. Les acteurs peuvent ainsi s’approprier le cahier des charges, et émettre des recommandations. Le document final est ensuite validé par les autorités.
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