Ressources participatives : la validité d’un projet urbain passe par la participation des acteurs concernés. Les enjeux de la participation ont été abordés plus haut. Rappelons seulement que la participation devrait être représentative des différents groupes concernés. Différentes modalités sont alors à envisager. La participation ne se décrète pas : elle est une culture qui se met en place petit à petit. La création d’une culture de la participation tient essentiellement à la confiance que les habitants portent à leurs élus. Une expérience qui a débouché sur des résultats positifs aura toutes les chances d’être reproduite, alors que les démarches alibi creusent le tombeau de l’implication future des usagers.
Ressources associatives : le territoire du projet abrite souvent un tissu social et associatif plus ou moins riche et actif. Les associations locales sont des partenaires de choix pour les responsables du projet urbain. Premièrement, elles ont une connaissance vécue des lieux, de ses fonctionnements et disfonctionnements en matière d’équipements, d’espaces publics, de vie sociale. Ensuite, elles peuvent amener une vision prospective par rapport aux thématiques qu’elles défendent : l’association des parents d’élèves à propos du chemin de l’école, l’association des commerçants sur les conditions d’accueil de la clientèle et la vie du centre-ville… Finalement, les associations sont un relai privilégié entre le projet et les habitants, afin de faire circuler les informations dans un sens comme dans l’autre.
Connaissance du contexte local : les responsables du projet urbain ont les meilleures chances d’éviter les maladresses et de répondre aux véritables attentes des usagers lorsqu’ils connaissent bien le contexte local : quelles sont les populations qui vivent sur place, comment ressentent-elles leur quartier, comment se passent les relations interculturelles et intergénérationnelles, quelles sont les qualités et difficultés du quartier sous l’angle du logement, des équipements et services, de l’aménagement des espaces extérieurs, etc. ? Il importe ici de se méfier des premières impressions et des idées toutes faites sur les qualités et défauts supposés d’un quartier, si l’on souhaite être reconnu par les habitants comme un interlocuteur crédible. Ainsi il peut être utile de prévoir une phase d’immersion locale, ou de s’adjoindre la collaboration d’une personne ayant une connaissance intime des lieux, en particulier pour ce qui concerne les interactions avec la population.
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