Prévoir les démarches participatives et la communication
Les démarches participatives doivent être soigneusement préparées, et leur succès dépend aussi des modalités d’information de la population au départ. Il est donc important que les démarches participatives soient prévues dès l’amont du projet, du moins dans les grandes lignes, afin de pouvoir nourrir le projet au bon moment, de les ajuster au calendrier institutionnel du projet, et d’estimer les ressources nécessaires. En effet, ces démarches demandent du temps et des ressources. On se référera à ce propos au chapitre sur la participation.
D’abord, il importe de se souvenir que toute démarche participative doit avoir un but clairement identifié : il peut s’agir d’informer sur des intentions, par exemple au démarrage du projet ; la démarche peut aussi viser à faire émerger des constats et des demandes, au moment de la phase de programmation ; ou encore les habitants peuvent être consultés à propos du projet architectural.
Ainsi, ces démarches doivent avoir lieu aux bons moments, c’est-à-dire aux moments-clés du projet. On articulera soigneusement ces démarches avec les phases de programmation, de conception (concours d’architecture) et de validation du projet.
Ensuite, la démarche participative doit être cadrée : il importe de préciser au préalable quelles sont les marges de manœuvre des participants. Inutile de laisser travailler les habitants sur des éléments fondamentaux qui ne sont pas soumis à discussion. Ces marges de manœuvre doivent être clairement exprimées, de même que la portée des propositions qui émergent : en effet, en dernier ressort, la décision est prise par les élus, dont la responsabilité est alors d’expliquer les raisons des décisions, afin que ces démarches ne soient pas considérées comme des coquilles vides.
Finalement, les démarches participatives doivent être ciblées pour différents destinataires : on sait que les ateliers publics ne drainent qu’une certaine catégorie de personnes, les mieux intégrées localement, celles qui s’expriment facilement, et qui ont du temps à consacrer. Si la direction du projet souhaite faire participer d’autres groupes (les ados, les étrangers, etc.), elle doit dès le montage du projet prévoir les démarches et les ressources ad hoc pour toucher ces autres groupes : organisation de rencontres et d’activités dans des lieux spécifiques (écoles, clubs d’aînés, centres de loisir…), événements ponctuels pour faire connaître l’avancement du projet.
La communication doit s’accorder à ces différents objectifs : elle doit chercher à informer sur l’avancement des démarches, inviter à un atelier, présenter un avant- projet ; elle doit se mettre au niveau de compréhension des destinataires, en évitant le jargon et en présentant des images compréhensibles. Elle peut prendre différentes formes : information publique, article de presse, newsletter, site internet, tous-ménages, affiches, etc.
Actions à entreprendre :
– identifier les moments-clés pour organiser des démarches participatives, en relation avec le calendrier du projet;
– prévoir les types de démarches les plus appropriés aux différents moments (information, consultation…);
– prévoir les démarches nécessaires pour mobiliser les groupes « minoritaires »;
– organiser les ressources nécessaires pour accompagner ces démarches;
– concevoir une stratégie de communication adaptée.
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