Le premier standard national permettant de mesurer les émissions de gaz à effet de serre générés par les collectivités a été délivré en octobre 2012 par ICLEI-Local Governments for Sustainability – USA. Ce « Protocole Communautaire pour l’évaluation et le compte-rendu des émissions de gaz à effet de serre » (GES) change la donne pour les villes et districts des Etats-Unis. Il s’agit d’un outil extrêmement pertinent pour soutenir les collectivités dans leurs efforts pour limiter les émissions de carbone.
Le Protocole Communautaire simplifie et standardise les démarches nécessaires pour réaliser un inventaire des émissions de GES. Il permet aux autorités locales de développer une compréhension plus claire des sources et activités humaines à l’origine des émissions au sein de leur communauté, depuis la génération d’électricité et le trafic automobile jusqu’au bétail et au traitement des déchets.
Une avancée majeure pour les villes et les régions
« Le protocole communautaire répond à une très forte demande des gouvernements locaux, afin de réduire le niveau de confusion lié à l’analyse des émissions de carbone » dit Michael Schmitz, directeur exécutif d’ICLEI USA. « Avec la mise en place d’un standard fiable, les gouvernements locaux peuvent plus facilement mesurer et rendre compte des émissions de GES, évaluer les progrès réalisés et comparer les résultats avec d’autres collectivités. Les communes et régions sont déjà les plus actives au niveau national dans la lutte contre les changements climatiques. Ce standard national facilitera pour de nombreuses collectivités le démarrage d’actions pour diminuer leur empreinte carbone. »
ICLEI USA est fière de mettre à disposition cet outil innovant, qui se base sur plus de dix années de soutien aux collectivités locales en la matière » ajoute Schmitz. « ICLEI est un leader reconnu dans l’action climatique au niveau local, mais le protocole a été développé en étroite collaboration avec des gouvernements locaux en pointe sur ces questions. Cette approche démontre la solidité de notre réseau de plus de 1000 villes et régions dans le monde, qui partagent les solutions et les meilleures pratiques pour améliorer la durabilité ».
Raconter l’histoire de l’empreinte carbone d’une collectivité
Le protocole communautaire incorpore un éventail d’innovations dans l’évaluation des émissions de GES. Mais sa plus grande qualité est la flexibilité. Les collectivités qui sont au début de leur démarche climatique peuvent suivre la méthodologie de base et se contenter d’une évaluation minimale, alors que les collectivités plus avancées peuvent aussi choisir d’analyser un ensemble plus vaste d’activités génératrices de carbone, et de manière plus approfondie, en suivant l’exemple de villes comme Seattle ou King County (WA).
« Le Protocole Communautaire reconnaît qu’il n’y a pas une seule façon de raconter l’histoire des émissions de carbone d’une communauté » dit Garrett Fitzgerald, le Président du groupe d’experts en charge du projet, et délégué au développement durable de la ville d’Oakland, CA. « Par exemple, certaines collectivités peuvent souhaiter mettre l’accent sur les activités pour lesquelles elles ont la plus grande marge de manœuvre. D’autre se concentrent sur les mesures de sensibilisation et d’encouragement aux résidents. Le Protocole aide les collectivités à adapter leur évaluation en fonction de leurs objectifs.
Pourquoi mesurer les émissions de GES est important?
Obtenir une image claire des activités qui sont à l’origine des émissions de carbone d’une collectivité est très important. Un gouvernement local peut utiliser cette information pour définir des objectifs chiffrés de réduction des émissions des GES, et élaborer un plan d’action climatique avec des stratégies ciblées. Pour cela, il peut suivre les Cinq Principes pour les Plans d’Action Climatiques (Five Milestones for Climate Mitigation Process), que plus de 800 collectivités ont déjà utilisés aux Etats-Unis. Avec le temps, un gouvernement local peut réévaluer ses émissions pour estimer les progrès réalisés, une démarche facilitée par le Protocole communautaire. Celui-ci permet aussi facilement de comparer les empreintes carbones de différentes collectivités, et prépare le terrain afin de mieux suivre l’évolution des administrations locales à l’échelle nationale.
Un processus de développement rigoureux pour un standard national
« Ce standard national de référence est le résultat d’une collaboration approfondie entre le personnel d’ICLEI, un groupe d’accompagnement composé de représentants d’autorités locales et d’experts du développement durable, et six comités de conseil technique », affirme Brian Holland, directeur du Programme climatique d’ICLEI USA. « Le personnel des administrations locales et les consultants en durabilité peuvent avoir confiance dans le fait que le Protocole Communautaire reflète le consensus des experts en pointe dans ce domaine.
Le rapport peut-être téléchargé depuis le site d’ICLEI USA à la page suivante.
Sources et informations complémentaires
Article original en anglais sur le site d’ICLEI, traduction Jean-Philippe Dind
ICLEI_US_Community_Protocol_V1_Oct_2012 (en anglais)
© Villedurable.org
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