Les articles de www.villedurable.org présentent des projets qui s’inscrivent dans une vision forte de la durabilité :
Le développement durable a pour objectif de « promouvoir un projet collectif visant à rendre compatible, à long terme, les exigences de l’environnement et du développement économique et social » (Cunha, 2005 : 3)*.
Appliqué au développement urbain, cela consiste à mettre en place des mesures permettant à la fois le maintien à long terme des ressources naturelles (énergie, matériaux, écosystèmes), le renforcement du lien social et de la solidarité, ainsi que la pérennité des ressources économiques (revenus des personnes, entretien des infrastructures, etc.).
Mais il ne s’agit pas simplement de juxtaposer des mesures dans ces trois domaines: il s’agit plutôt d’envisager des approches à double ou à triple dividende. En effet, la ville durable doit être à la fois supportable pour l’environnement et supportable pour l’homme, sans mettre en péril la vitalité économique.
Les concepts clés sont la viabilité, la justice environnementale et l’effiquité.
La viabilité : le concept de viabilité met l’accent sur la nécessité de maintenir à long terme les capitaux économiques tout en veillant à la reproduction des ressources naturelles. Un certain nombre d’approches ont trait à la viabilité : le développement des technologies vertes (énergies renouvelables, normes techniques pour les constructions ou les véhicules…), le recyclage des matériaux et des déchets, mais aussi la réduction de la consommation de ressources et de matériaux non renouvelables, en favorisant les produits de proximité, l’utilisation de matériaux locaux et renouvelables.
L’effiquité : l’effiquité (Cunha, 2005) est un néologisme qui fait converger les notions d’efficacité économique et d’équité sociale. Il signifie que l’efficacité économique ne doit pas se faire au détriment de la justice sociale. Le point de rencontre de ces objectifs se situe dans une répartition plus équitable des ressources, la valorisation des productions locales et de la solidarité, ainsi qu’une meilleure prise en compte des coûts et bénéfices sociaux des différents modes de production ou de consommation.
La justice environnementale : cette notion renvoie à la « distribution territoriale des avantages et des coûts environnementaux » (Cunha, 2005). Plus concrètement, elle interroge les conditions d’accès à un cadre de vie de qualité pour les différentes populations : comment sont réparties les nuisances et les risques environnementaux (pollution, bruit, etc.) ainsi que les potentiels d’accès aux espaces verts, de détente, de loisir ou de consommation. Cet enjeu concerne très directement le projet urbain, puisqu’il s’agit, au-delà des impératifs de densification, de garantir pour tous l’accès à une certaine « qualité urbaine », à des espaces résidentiels agréables et conviviaux.
*Cunha, A. d. (ed.) (2005) Enjeux du développement urbain durable : transformations urbaines, gestion des ressources et gouvernance. Lausanne: Presses polytechniques et universitaires romandes.
Très bonne chronique. J’aime beaucoup votre blog et vous lire.
Merci pour ces moments de partage.