Singapour montre l’exemple en matière d’espaces verts en intégrant à large échelle des technologies vertes ainsi qu’une biodiversité remarquable dans l’aménagement du nouveau parc « Gardens by the Bay ». (webnews)1
Description 2
Construit sur le secteur en réhabilitation de Marina Bay pour plus de 625 millions d’euros et financé par le gouvernement, ce parc géant de 101 hectares comprend trois jardins inspirés du projet Eden dans les Cornouailles. Tim Smit, cofondateur d’Eden, considère ce projet comme « un grand succès et une ambition courageuse si on considère la valeur du terrain dans ce secteur. Il ajoute que cela pourrait être « un outil puissant pour éveiller les consciences dans la région ».
Le plus grand des jardins, qui fait 54 hectares, est Bay South, et a été conçu par les bureaux d’architecture du paysage britanniques Grant Associates et Wilkinson Eyre, en partenariat avec les consultants en design environnemental Atelier 10. Les visiteurs sont accueillis dans le remarquable Conservatory Complex, d’une valeur de 124 millions d’euros, constitué de deux « Biomes », des espaces de conservation de la biodiversité dont le volume est équivalent à 135 piscines olympiques: le Flower Dome et le Cloud Forest abritent plus de 250’000 espèces de plantes rares et en voie d’extinction.
Le Flower Dome reproduit différents écosystèmes méditerranéens et subtropicaux secs dans une atmosphère asséchée et rafraîchie. Le Cloud Forest héberge dans une atmosphère rafraîchieet humide les plantes d’une forêt pluvieuse normalement situées à 2000 mètres d’altitude. Le dôme de verre abrite une montagne de 35 mètres de haut, recouverte de végétation luxuriante et depuis laquelle se jette la plus haute cascade intérieure du monde.
Mis à part les plantes rares, le Conservatoire montre l’exemple en matière de durabilité par une centrale à biomasse qui utilise les déchets d’horticulture du Parc Nord pour produire chaleur et énergie, ainsi que de l’engrais sous forme de cendres. La chaleur perdue est capturée pour régénérer un liquide dessiccant, qui sert à déshumidifier l’air avant que celui-ci ne soit refroidi pour la climatisation des dômes. Meredith Davey, directeur associé de l’Atelier 10, explique que «les éléments de technologies que nous avons utilisés l’ont été dans d’autres bâtiments, mais c’est leur combinaison et leur intégration à une telle échelle qui rend le projet si spécial ».
L’air évacué des conservatoires est canalisé vers dix-huit « Supertrees», d’immenses structures futuristesen forme d’arbres , hautes de vingt-cinq à cinquante mètres, qui servent des sites de reproduction pour les oiseaux et les insectes. Ces structures sont recouvertes d’une espèce de « peau vivante » qui offre un soutient à 162.900 plantes dont 200 espèces non indigènes, et supporte des cellules photovoltaïques et un système de collecte des eaux pluviales. Ces «arbres» attirent déjà l’attention des développeurs qui cherchent à les utiliser comme des marqueurs symboliques de l’intégration des technologies vertes dans le paysage.
Sources et informations complémentaires
1 http://www.gardensbythebay.com.sg/en/home.html
2 Article de Suchi Rudra sur Green Futures traduit de l’anglais
© Villedurable.org
merci pour l’article
[…] Coup de cœur de la matinée : Garden by the Bay…. un parc de 101 hectares construit dans un principe durable. Les « supertrees » cumulent 162 900 plantes, récupèrent l’eau de pluie et sont photovoltaïques… Encore pleins d’autres systèmes plus respectueux de l’environnement existent dans ce parc. Pour en savoir plus c’est ici. […]